Billetterie
Reims Polar
4e FESTIVAL DU FILM POLICIER

Le jury

Compétition

© Julien Lienard / Contour by Getty Images

Danièle Thompson

Présidente du jury
Scénariste, dialoguiste & réalisatrice

Danièle Thompson naît à Monaco au début des années 1940, où ses parents, le réalisateur Gérard Oury et l’actrice Jacqueline Roman, se sont réfugiés pour fuir la France occupée. De retour à Paris dès la fin de la guerre, après son bac et une année à la faculté de droit, elle part pour New York où elle suit des cours d’histoire de l’art. Elle y reste une dizaine d’années, tout en retrouvant régulièrement son père en France pour co-écrire avec lui plusieurs comédies devenues cultes, dont La grande vadrouille (1966), Le Cerveau (1968), La Folie des grandeurs (1971), Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), L’As des As (1980) ou encore Vanille Fraise (1989). En parallèle, elle écrit dès les années 1970 plusieurs films et séries pour la télévision. Elle coécrit également les scénarios de La Boum (1980), La Boum 2 (1982) et L’Étudiante (1988), trois films réalisés par Claude Pinoteau, avec Sophie Marceau dans les rôles principaux. Puis Maladie d’amour de Jacques Deray (1988).

Scénariste reconnue, Danièle Thompson est nommée en 1976 pour l’Oscar du meilleur scénario original avec Cousin, Cousine de Jean-Charles Tacchella, avant d’être nommée à deux reprises au César du meilleur scénario : en 1995 pour La Reine Margot de Patrice Chéreau, puis en 1999 pour Ceux qui m’aiment prendront le train du même réalisateur. Elle cosigne également les scénarios des Marmottes d’Élie Chouraqui (1993) et de Paparazzi d’Alain Berberian (1998).

Elle se lance ensuite dans la réalisation avec la comédie dramatique familiale La Bûche (2000). Coécrit avec son fils Christopher Thompson, le film choral, qui réunit entre autres Sabine Azéma, Emmanuelle Béart et Charlotte Gainsbourg, est nommé au César du meilleur premier film et remporte le Prix Lumière du meilleur scénario. Fidèle à la comédie de mœurs, la réalisatrice dirige également de prestigieux interprètes pour ses trois films suivants, Décalage Horaire (2002), Fauteuils d’orchestre (2006), exploration du milieu artistique parisien nommée à cinq reprises aux César, et Le Code a changé (2009), sur les coulisses et ambiguïtés d’une soirée entre amis.

Elle signe ensuite un nouveau film choral sur les affres de la famille, Des gens qui s’embrassent (2013),  puis Cézanne et moi (2016), avec Guillaume Gallienne et Guillaume Canet dans les rôles titres. Plus récemment, Danièle Thompson coécrit et réalise Bardot, une mini-série basée sur la vie intime de Brigitte Bardot, entre 1949 et 1960, diffusée l’année dernière sur France 2 et Netflix.

Camille Chamoux

Comédienne, humoriste & scénariste

Camille Chamoux se fait connaître au cinéma en 2014 dans le long métrage Les Gazelles de Mona Achache, qu’elle co-écrit également. Elle enchaîne ensuite les comédies, comme Larguées d’Éloïse Lang (2018) et Premières vacances (2018), qu’elle coécrit avec le réalisateur Patrick Cassir, et les films d’auteur, dont Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête (2017) et Le Processus de paix (2022), tous deux réalisés par Ilan Klipper. La comédienne apparaît ensuite dans Pétaouchnok d’Édouard Deluc (2022) et Juste ciel de Laurent Tirard (2022). Côté séries, Camille Chamoux tourne dans la mini-série J’ai deux amours (2018) pour Arte et sous la direction de Jonathan Cohen pour les séries parodiques de Canal+, La Flamme (2020) puis Le Flambeau (2022).

L’année dernière, elle est à l’affiche des séries Les Randonneuses sur TF1 et Tapie sur Netflix, avant de tourner dans le film Numéro 10 de David Diane, diffusé sur Prime en janvier dernier. Auparavant, Camille Chamoux s’est aussi fait remarquer avec ses spectacles « Née sous Giscard » (2013), « L’Esprit de contradiction » (2017) et « Le Temps de vivre » (2020), trois seule-en-scène au franc succès critique et public. Elle sera prochainement dans la série Terminal sur Canal+, aux côtés de Jamel Debbouze et Ramzy Bedia, puis signera une carte blanche pour Canal+, Chamouxland, 20 Sketchs dans le cerveau d’une femme, une fiction originale de comédie écrite, coréalisée et coproduite par la comédienne.

© Marie Rouge

Laetitia Dosch

Comédienne, dramaturge, metteuse en scène & réalisatrice

Après des études de lettres, Laetitia Dosch suit la classe libre du cours Florent, puis rejoint l’école Périmony et La Manufacture à Lausanne, en Suisse. Elle fait ses premiers pas au cinéma dans Complices de Frédéric Mermoud (2010) et rencontre Justine Triet, qui la dirige dans le court métrage Vilaine fille, mauvais garçon (2012), avant de lui confier le rôle principal de La Bataille de Solférino, présenté dans le programme de l’Acid lors du Festival de Cannes 2013. La comédienne tourne ensuite pour Catherine Corsini (La belle saison, 2015), Maïwenn (Mon roi, 2015) et Christophe Honoré (Les Malheurs de Sophie, 2016).

En 2017, elle interprète le rôle-titre de Jeune femme, deuxième film de Léonor Serraille, qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir féminin. L’année suivante, elle tient le rôle principal dans Gaspard va au mariage d’Anthony Cordier et tourne sous la direction de Guillaume Senez dans Nos batailles. En parallèle, elle imagine et crée le spectacle « Hate », un duo singulier entre elle et son cheval, présenté au théâtre de Vidy-Lausanne. Elle joue ensuite dans les films Passion simple de Danielle Arbid (2020), Irréductible de Jérôme Commandeur (2022), Petite leçon d’amour d’Eve Deboise (2022), Libre Garance ! de Lisa Diaz (2022), En même temps de Benoît Délepine et Gustave Kervern (2022) et Acide de Just Philippot (2023). En mars dernier, Laetitia Dosch est à l’affiche de la comédie dramatique Les Rois de la piste de Thierry Klifa. Elle sera bientôt au casting du prochain film des frères Larrieu, Le Roman de Jim et vient également de terminer son premier long métrage en tant que réalisatrice, Le Procès du chien.

Caryl Férey

Écrivain et scénariste

Né à Caen, Caryl Férey grandit en Bretagne, dont il garde le goût de la fête. Il publie son premier ouvrage en 1994, « Avec un ange sur les yeux », puis signe son premier roman policier, « Delicta Mortalia : péché mortel », la même année. Quatre ans plus tard, il revient avec le très remarqué « Haka » (1998), thriller au lyrisme brutal et aux dialogues ciselés, qui prend pour décor la Nouvelle-Zélande. Tombé amoureux du pays lors d’un tour du monde effectué à la fin de son adolescence, Caryl Férey y transpose à nouveau l’action de son roman suivant, « Utu » (2004). Il remporte avec ce livre le Prix SNCF du Polar 2005 qui l’impose dans le milieu romanesque du polar français.

Après la Nouvelle Zélande, ses principaux romans policiers se situent dans des pays marqués par un passé récent douloureux – colonisation, apartheid, dictature – qui sert de toile de fond à ses histoires : l’Afrique du Sud pour « Zulu » (2008), l’Argentine pour « Mapuche » (2012), le Chili pour « Condor » (2016) et la Colombie pour « Paz » (2019). Également auteur pour la jeunesse et la musique, Caryl Férey travaille aussi comme scénariste de bande dessinée et de films. En 2013, il collabore au long métrage Zulu de Jérôme Salle, adaptation de son roman éponyme présentée en clôture du Festival de Cannes, puis coécrit le scénario de Kompromat (2022) du même réalisateur. Son dernier roman, « Okavango », publié l’année dernière dans la Série Noire de Gallimard, se déroule en Namibie, où des rangers tentent de freiner le braconnage d’animaux sauvages.

© F comme film - Gaumont - Carole Bethuel

Noémie Lvovsky

Réalisatrice, scénariste & comédienne

Après des études de lettres et un cursus à la Fémis au département scénario, Noémie Lvovsky se fait remarquer en 1989 avec son court métrage Dis-moi oui, dis-moi non. Elle collabore ensuite avec Arnaud Desplechin, participant notamment à l’écriture de La Vie des morts (1991) et La Sentinelle (1992), puis co-écrit Le Cœur fantôme (1996) avec Philippe Garrel. En 1995, elle écrit et réalise son premier long métrage, Oublie-moi, suivi deux ans plus tard du téléfilm Petites pour Arte, puis du film La Vie ne me fait pas peur, qui remporte le Prix Jean-Vigo 1999. Elle dirige ensuite Jean-Pierre Bacri, Nathalie Baye, Isabelle Carré et Melvil Poupaud dans Les Sentiments (2002), puis Jean-Pierre Marielle, Sabine Azema et Valeria Bruni Tedeschi dans Faut que ça danse ! (2007).

En 2012, son sixième film, Camille redouble, qu’elle écrit, réalise et dans lequel elle tient le rôle principal, clôt la Quinzaine des Cinéastes. Le film reçoit de nombreuses récompenses, ainsi que treize nominations aux César 2013, dont meilleur film, meilleure réalisation et meilleure actrice. En parallèle de son travail d’autrice-réalisatrice, Noémie Lvovsky mène une riche carrière de comédienne. Elle joue notamment dans Rois et reine d’Arnaud Desplechin (2004), L’Apollonide de Bertrand Bonello (2011), La belle saison de Catherine Corsini (2014), Rosalie Blum de Julien Rappeneau (2015), Les Invisibles de Louis Julien  (2018), Viens je t’emmène d’Alain Guiraudie (2022) ou plus récemment L’Envol de Pietro Marcello (2023) et Bis Repetita d’Émilie Noblet (2023). Son dernier film en tant que réalisatrice, La grande magie, comédie musicale adaptée de la pièce de théâtre éponyme d’Eduardo de Filippo, est sortie sur les écrans l’année dernière.

Arnaud des Pallières

Réalisateur & scénariste

Arnaud des Pallières s’initie au théâtre à l’adolescence et étudie la littérature puis le cinéma à la Fémis. Il réalise une dizaine de courts métrages dont La Mémoire d’un ange et Les Choses rouges. En 1989, il organise et filme une conférence de Gilles Deleuze, intitulée « Qu’est-ce que l’acte de création ? ». Il tourne également pour la télévision plusieurs films essais, mêlant documentaire et fiction, dont un portrait de Gertrude Stein et Disneyland, mon vieux pays natal (2002). Pour le cinéma, il signe plusieurs longs métrages : Drancy Avenir (1997), Adieu (2004), Parc (2009), Michael Kohlhaas avec Mads Mikkelsen dans le rôle-titre, sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2013, et Orpheline (2016).

Depuis 2004, Arnaud des Pallières travaille sur une fresque visuelle et sonore – une constellation de films, plurielle – brossant des histoires américaines du XXe siècle, réinventées à partir d’archives provenant du fonds américain Prelinger. À travers cette suite de films, le cinéaste explore l’Amérique comme on le ferait de l’Atlantide, d’un continent disparu. Diane Wellington (2010), Poussières d’Amérique (2011) et Journal d’Amérique (2023) sont issus de ce processus de création original. Son huitième long métrage, Captives, drame revisitant l’histoire du « bal des folles » de l’hôpital de la Salpêtrière à la fin du XIXe porté par Mélanie Thierry, Josiane Balasko et Carole Bouquet, sort sur les écrans français en début d’année.

© vladvdk

Nicolas Pariser

Réalisateur & scénariste

Après des études de droit, de philosophie, d’histoire de l’art et de cinéma, Nicolas Pariser devient critique de cinéma pour le magazine « Sofa », avant de travailler pendant quatre ans auprès de Pierre Rissient. En 2008, il réalise son premier court métrage, Le Jour où Ségolène a gagné, et continue dans la même veine politique avec La République (2009), qui remporte de nombreux prix, dont le Prix Jean-Vigo 2010. Son court métrage suivant, Agit Pop (2013), est sélectionné à la Semaine de la Critique. Il écrit et réalise ensuite Le grand jeu, son premier long métrage, qui est sélectionné au Festival de Locarno en 2015 et reçoit le Prix Louis-Delluc du premier film la même année.

En 2019, il signe Alice et le maire, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes, et offre à sa comédienne principale Anaïs Demoustier le César de la meilleure actrice. Le cinéaste réalise ensuite pour Arte plusieurs épisodes de la série En thérapie. Son dernier long métrage, Le Parfum vert, présenté en clôture de la Quinzaine des Cinéastes, sort sur les écrans en 2022. Comédie d’espionnage sous fond de meurtre à la Comédie-Française, ce film est né de l’envie du réalisateur de réunir la bande dessinée d’Hergé au cinéma d’Hitchcock.